On retrouve un épisode du podcast Extra-Muros avec Thibaut Aliadière, directeur commercial de Doctolib, plateforme de prise de rendez-vous en ligne avec des professionnels de santé. L’occasion de plonger au coeur de cette entreprise et de son hypercroissance, notamment permise par l’ouverture de locaux à Nantes, et de son installation personnelle dans la ville.
Même si Doctolib a toujours eu des implantations divers et variées partout en France, Thibaut Aliadière explique pourquoi ils ont choisi Nantes et comment ils ont organisé s’installer dans la ville et pour recruter +1000 personnes. Un choix notamment motivé par la qualité de vie, l’écosystème numérique, un vivier de talents (tech, produit, sales) proposés par la ville de Nantes.
Il y parle également de son installation dans la ville de Nantes à titre personnel, de cette qualité et de vie et des avantages qu’il trouve dans sa nouvelle vie nantaise.
En partenariat avec Extra-Muros, le podcast qui met en lumière les histoires de dirigeants qui ont choisi de développer leur business en dehors de Paris. Ce podcast est produit par Newton Offices. Voir d’autres épisodes
Extrait de cet épisode :
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GP : Si tu es aujourd’hui dans Extra-Muros, c’est que vous avez passé les frontières du périph pour faciliter ce développement. Tu es le responsable du bureau Nantes, est-ce que tu peux nous expliquer l’origine et comment vous avez choisi une ville comme Nantes ?
TA : Tout d’abord, on était initialement à Paris. On a toujours eu quelques bureaux en région puisque, de base, toute notre force de vente est un peu partout en France. Donc on a des sales (commerciaux) vraiment un peu partout, avec des petits bureaux un peu partout. Mais effectivement, il y a peu de temps, on a lancé un Docto Campus à Levallois qui peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Donc on a très très vite rempli et il a fallu se poser assez rapidement la question de où est ce qu’on va installer un deuxième site pour pouvoir accueillir 1000 personnes de plus. Et à ce moment là, on a benchmarké assez simplement les dix plus grandes métropoles françaises. À la fin, on n’hésitait pas mal entre Nantes et Lyon. On a fini par choisir Nantes pour sa qualité de vie puisque je parlais tout à l’heure de bienveillance. Mais ça, c’est extrêmement important. On reviendra dessus peut être après, mais sa qualité de vie, son écosystème numérique, il y a un vivier de talents, que ce soit sur des métiers techniques, produits ou sales à Nantes. Et voilà, c’est les raisons qui nous ont poussées à nous installer ici.
GP : C’est super intéressant. Moi qui suis investisseur dans plusieurs villes françaises et qui côtoie des agences de développement du territoire, le cas Doctolib, c’est le meilleur exemple de ce qu’il faut faire si on veut accueillir des licornes dans sa métropole. ,Évidemment, le climat, on le choisit pas, mais c’est savoir travailler l’écosystème d’écoles, d’infrastructures, de transport, de crèches. C’est vraiment tout ça qui a fait que une fois que ça a été mis en place, quelques années plus tard, qu’on regarde, c’est une évidence et on vient là.
TA : Tout à fait. On a regardé tout ça, alors ce n’est jamais évident quand même d’arbitrer. Mais la balance a penché du côté de Nantes qui réunissait vraiment la quasi intégralité des critères qu’on cherchait pour implanter ce deuxième site.
GP : Alors, raconte nous, vous étiez combien à partir de Paris ? Comment la nouvelle a été prise en local et quelles sont les clés ? Qu’est ce qui fait que ça a marché ?
TA : Déjà, on a d’abord installé des équipes des équipes Dev Tech et Produit à Nantes, dans un premier temps dans les locaux dans lesquels on était. C’était il y a un an et demi, maintenant en mai dernier, et il y a eu d’abord une cinquantaine de personnes qui se sont installées. Ensuite, à partir du moment où on a mis cette première brique, on a ouvert un certain nombre de postes pour proposer de la mobilité interne et proposer à des gens, à des Parisiens de Doctolib de bouger à Nantes. Il y a eu pas mal de volontaires pour le coup et moi j’ai rejoint Nantes six mois plus tard pour y installer des équipes sales et opérations. Et là, il y a une trentaine de personnes qui m’ont suivi d’un coup. Ça a été une très bonne nouvelle et ça a été plutôt bien accueilli. Ça a permis de créer une dynamique assez forte et d’être dès début 2021.
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GP : Du coup, puisque tu loues la qualité de vie à Nantes, c’est quoi une journée type ou une semaine type pour toi ? J’imagine qu’il y a un équilibre pro / perso que tu es allé chercher à Nantes.
TA : Alors oui, oui, moi je travaille beaucoup depuis toujours, donc cet équilibre là, je l’ai trouvé plutôt grâce à ma femme que grâce à mon organisation ou grâce à Nantes. Mais c’est vrai que, ne serait ce que on parlait de qualité de vie, une fois de plus, être dans un bureau à Paris ou être dans un bureau à Nantes, ça ne change pas grand chose. Mais on parle de qualité de vie en dehors des heures de travail, et notamment le week end. C’est une ville déjà qui est vachement moins peuplée. Elle n’est pas surpeuplée, comme Paris. On étouffe quand même beaucoup moins. Il y a moins de voitures dans le centre-ville, c’est piéton. Il y a beaucoup de vélos, il y a un micro climat. Les bretons te parleront du micro-climat qu’il peut y avoir ici ou il pleut beaucoup mais il pleut jamais une journée entière. Donc on a souvent un rayon de soleil, on est pas très loin de la mer. Voilà, un centre ville très très beau et c’est vraiment très agréable pour le coup.
GP : Je sais que tu es un grand sportif. Tu es ce que tu continues à faire du sport pour garder aussi cet équilibre ?
TA : On essaie de continuer à faire du sport. Je parlais de vélo tout à l’heure, mais c’est vrai que c’est le moyen de locomotion privilégié des Nantais. Il y a de bons sportifs aussi dans cette région. Une fois de plus, toutes les activités nautiques qu’il peut y avoir parce qu’on est à moins d’une heure de la mer. Il y a un club de foot quand même, même si les Nantais ne sont pas incroyables depuis quelques saisons en Ligue 1. Mais oui, oui, j’essaye de continuer à faire pas mal de pas mal de sport. J’en ai déjà parlé, mais une fois de plus, on se sent moins oppressé. Ici, ça paraît plus simple.
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