On voyage aujourd’hui entre Reims et Barcelone avec Quentin Pelabon, le COO de Papernest. Papernest, c’est une très belle entreprise française qui simplifie les démarches administratives liées au déménagement. Dans cet épisode, Quentin explique pourquoi et comment l’ouverture de bureaux à Reims et à Barcelone a permis à Papernest de se développer en Europe.
En partenariat avec Extra-Muros, le podcast qui met en lumière les histoires de dirigeants qui ont choisi de développer leur business en dehors de Paris. Ce podcast est produit par Newton Offices. Voir d’autres épisodes
Retranscription de cet épisode :
Guillaume Pellegrin (GP) : Bonjour, j’ai le plaisir aujourd’hui de recevoir Quentin Pelabon, le COO de Papernest. Bonjour Quentin.
Quentin Pelabon (QP) : Bonjour Guillaume
GP : Ravi de t’avoir parmi nous sur Extra-Muros, sur ce podcast. Papernest, une des récentes success stories françaises. Si certains ne connaissent pas, ça fait quoi Papernest ? Ça sert à quoi ?
QP : Écoute Guillaume, Papernest, c’est la solution intelligente qui va permettre aux particuliers de facilement souscrire, résilier, changer, tous les contrats liés à leur logement et à leur habitat.
GP : C’est né avec le fait de réaliser que c’est une galère au moment où tu déménages ?
QP : C’est deux jeunes entrepreneurs, Philippe et Benoît, qui, il y a maintenant un peu plus de six ans, ont eu cette riche idée de vouloir simplifier l’ensemble des démarches quand tu déménages. À la bas, on était uniquement sur le déménagement. Et effectivement cette galère de devoir appeler ton énergéticien, ton fournisseur de box internet, la redirection de courrier, et de se dire “on va tout centraliser et faire ça en une seule fois” pour simplifier la vie des gens, comme toi, comme moi.
GP : C’est un peu comme le fait d’avoir quinze passwords pour tous nos comptes. Là, c’est un peu la même chose, on a des comptes partout et vous centralisez tout.
QP : C’est un peu l’idée.
GP : Et vous avez apporté d’autres services par la suite autour de ça ?
QP : En fait, initialement, on s’est développé sur le marché de l’énergie qui est un peu opaque pour le commun des mortels. Et ça a très bien marché. Ça s’est vite développé. On a eu la chance d’avoir des partenaires fournisseurs qui ont cru dans notre histoire et qui nous ont accompagnés. Et on a très vite étayé les services par, comme je le disais, la box Internet, des souscriptions aux contrats mobiles, de la redirection du courrier avec La Poste, de l’assurance habitation. Et maintenant, on va même plus loin puisqu’on peut proposer des solutions de télésurveillance pour mieux protéger son domicile. On a également des partenariats avec des déménageurs pour couvrir l’ensemble du panel d’offres et de services dont on a besoin au moment du déménagement, ou même quand tu es dans ton logement au quotidien.
GP : Si je ne me trompe pas, c’est gratuit pour celui qui déménage. Ça marche comment ?
QP : C’est du modèle de commission d’apporteur d’affaires. C’est à dire que le client va payer exactement le même prix que s’il est passé en direct. L’avantage majeur qu’on lui propose, c’est qu’en fait, en centralisant tout, il va gagner du temps et il va s’éviter le stress de devoir appeler l’ensemble des fournisseurs.
GP : Ça c’est une valeur incroyable. Et derrière, est-ce qu’on peut aller plus loin ? Avoir du conseil ? Vu que vous êtes à la croisée de beaucoup d’infos ?
Qp : Exactement. L’avantage, c’est qu’on travaille avec les fournisseurs les plus connus du grand public, que ce soit aussi bien sur le marché de l’énergie que sur que sur la box. Typiquement, on travaille avec SFR, avec Bouygues Telecom, avec Free. Donc on a la chance d’avoir ce panel d’offres extrêmement large à notre disposition et on forme ce qu’on appelle nos experts qui sont en contact direct de nos clients pour qu’ils puissent conseiller au mieux et proposer l’offre la plus adaptée aux besoins du client. Concrètement, demain, tu m’appelles et tu me dis que t’as besoin d’un forfait Internet te permettant d’aller extrêmement vite avec tout un panel, de d’avoir besoin de lire les quotidiens avec ton mobile, on va te proposer l’abonnement internet correspondant à ton besoin.
GP : C’est hyper intéressant, mais bon si je ne dois pas déménager, je fais comment ?
QP : Ça tombe bien puisque on s’est développé initialement sur le moment du déménagement. Mais en fait, notre offre est valable à tout moment, c’est à dire que tu cherches à optimiser tes contrats. Tu peux te rendre sur notre application, télécharger les contrats que tu as actuellement. On va analyser ça et on va voir. On va te conseiller sur des optimisations que tu pourras faire avec tes contrats actuels et éventuellement te faire bénéficier soit d’offres complémentaires si tu le juges pertinent, soit te faire faire des économies substantielles si tu joues juste, que tu payes trop cher actuellement.
GP : Du coup j’aurai qu’une porte d’entrée et où je verrai tous mes contrats.
QP : Exactement.
GP : Top ! C’est pour ceux qui en ont marre des démarches administratives, c’est ça finalement la raison d’être.
QP : C’est parfaitement ça. C’est la raison d’être. On a l’un de nos cofondateurs qui a vraiment cette phobie administrative et donc qui est parti sur cette idée là, pour la petite histoire. Si tu veux. On avait un homme, un brillant responsable de la communication. Je suis arrivé il y a quatre ans et demi dans la boite, Yannick, et qui avait eu cette idée géniale au moment de l’affaire de la fameuse phobie administrative avec le ministre Thomas Thévenoud. Et on avait commencé à nouer des contacts pour faire de la pub avec Thomas Thévenoud. Mais finalement, ça n’avait pas pu se faire. Je pense que les conseils de Thomas Thévenoud lui avaient dû lui dire de ne pas y aller. Mais on avait discuté et c’était une riche idée.
GP : C’était le Slip français qui avait fait le buzz sur “le changement, c’est maintenant”, un changement de slip, c’est maintenant. Il avait réussi à le détourné mais ça n’avait pas réussi. Et du coup, ça a démarré encore cette histoire ?
QP : On va célébrer nos sept ans. Donc avril 2015.
GP : Avril 2015, lancement avec deux co-fondateurs. Et aujourd’hui, vous êtes ?
QP : Aujourd’hui, on est un peu plus de 900 au sein de la boite répartis sur quatre villes. Paris qui est le siège et l’endroit historique de Papernest. Barcelone, Reims et Varsovie.
GP : On va y revenir. En d’autres chiffres, croissance de chiffre d’affaires, levée de fonds. C’est incroyable en sept ans d’être arrivé si haut ?
QP : Oui, il y a eu une levée de fonds il y a quatre ans et demi de 10 millions d’euros qui nous a servi à pouvoir accélérer la croissance. On a la chance d’être sur une croissance saine. On a un nom, on est hyper ambitieux et on a l’ambition de, chaque année, doubler de taille. Et depuis maintenant quelques années, on y arrive à force de travail, de persévérance et d’attirer de nouveaux talents qui rejoignent l’aventure régulièrement pour continuer à se développer.
GP : L’aventure est née à Paris. Vous êtes donc installés dans d’autres villes. Si on commence par la France, on va commencer par Reims. Tu peux nous expliquer pourquoi, pour supporter cette croissance, vous vous êtes sentis obligés ou en tout cas, vous avez eu cette idée de sortir de Paris.
QP : Pour revenir à la genèse de Reims et peut être même de notre, de notre métier. En fait, notre métier, c’est de simplifier les démarches administratives pour les gens comme toi, comme moi. Et pour ça, on a trois canaux. On a le canal web, donc tu peux aller directement sur notre application, faire l’ensemble de tes démarches en self care et derrière, nous on va vérifier si l’ensemble des informations sont correctes et valider ou venir modifier certaines informations le cas échéant. Tu peux passer par le canal téléphonique également, et tu peux passer par une agence immobilière partenaire. Ce qu’il faut savoir, c’est que les Français, mais comme les Européens, puisqu’on est présent sur le marché espagnol, italien, anglais, ont encore besoin d’avoir un accompagnement d’un conseiller pour réaliser ces démarches. On essaye, comme l’ensemble des acteurs du secteur essayent, de digitaliser un maximum le parcours. Mais il y a encore ce besoin d’avoir ce conseil téléphonique. Du coup, le gros de nos effectifs sont des experts qui sont en contact direct avec nos clients au quotidien par chat ou par téléphone. Du coup, Reims, dans cette croissance exponentielle, on a besoin de recruter des gens talentueux qui vont être au contact de nos clients. Et du coup, la genèse de Reims, c’est qu’on avait un site à Paris qui devenait trop petit, sur lequel on avait des sujets de croissance. Avoir un centre opérationnel en pleine région parisienne, c’est extrêmement compliqué pour des problématiques de turnover, de transport de principalement. On a voulu garder un site en France, à proximité de notre siège qui est dans le 19ᵉ, pas loin de la gare de l’Est. Du coup, on a ciblé la ville de Reims pour accompagner notre croissance et venir recruter des gens ambitieux qui sont au contact direct de nos clients au quotidien.
GP : C’est-à-dire que vous aviez fait une présélection de villes pas très loin de Paris. Pourquoi Reims ?
QP : Pourquoi Reims ? En fait, l’histoire de Reims, ça remonte. On a ouvert le site il y a un an. On va célébrer les 1 an en janvier 2022. Mais l’histoire de Reims, elle remonte un peu plus loin. Elle remonte à quatre ans. Quand on avait ce problème de croissance à Paris et qu’il a fallu aller chercher une autre ville. Et à l’époque, il y avait un contact de mon précédent job, qui s’appelle Ferdinand Chauchat et qui m’a dit et qui lui pilotait des personnes et qui m’a dit “tu devrais regarder du côté de Rennes. Il y a une super agence qui s’appelle Invest in Reims, qui vont accompagner et qui vont permettre de s’implanter de la meilleure des façons possibles”. Et donc ça a fait son bonhomme de chemin pendant ces quatre années. En parallèle, on a ouvert Barcelone et quand on a décidé d’ouvrir un nouveau site en France, j’avais Reims en tête. Après, on a benchmarké avec d’autres villes. On a regardé notamment Orléans, Tours, Le Mans. Donc des villes en fait, dans une zone de 2h porte à porte par rapport à nos bureaux de Paris et après des échanges avec les chambres de commerce, les interlocuteurs locaux et bien évidemment une étude du bassin d’emploi et l’accompagnement qu’on pouvait avoir avec la région. Notre choix s’est porté sur Reims, de façon assez collégiale, avec les parties prenantes chez Papernest de sa décision de venir s’implanter en région en France.
GP : Donc c’est un écosystème hyper favorable, à la fois sur l’emploi déjà local et des pouvoirs publics, des collectivités, des agences de dev qui ont vraiment fait le job. Ça vaut le coup de le noter.
QP : Oui, c’est exactement ça et on est dans un métier où c’est une histoire d’hommes également. Et la personne qui aujourd’hui pilote l’équipe de Reims, le directeur du site qui s’appelle Alexis. C’est également aussi lui qui a pesé beaucoup dans le choix de Reims puisque il nous fallait quelqu’un à la tête de site là, qui connaissait les arcanes de Papernest et Alexis a également été séduit par la ville de Reims et pour lui, en termes de localisation, par rapport à son domicile, c’était le site idoine. Donc c’est un mix de plusieurs choses, comme tu le disais, d’accompagnement des collectivités locales et territoriales et également un choix humain par rapport à nos effectifs internes.
QP : Et concrètement, ils vous ont aidés sur quoi ? Sur l’emplacement, sur les écoles, sur le recrutement ?
QP : Bah en fait tu as tout dit. Il nous ont aidés sur l’emplacement très clairement. Et concrètement, on s’est rendu plusieurs fois sur les différentes villes et à Reims, on nous présentait des locaux, on nous présentait les espaces immobiliers disponibles, que ce soit en plein centre ou en périphérie. On nous a mis en contact avec des banques locales pour que les gens qui nous rejoignent puissent avoir facilement une banque dans la ville de Reims. Les écoles, faciliter les démarches au niveau de l’école. Et puis au niveau du recrutement, ils ont déployé toute une méthode en partenariat avec le Pôle emploi, pour recruter des gens qualifiés qui puissent nous rejoindre sur sur notre site.
GP : Donc, finalement, vous êtes où dans le centre, à côté de la gare, plutôt en périphérie, au milieu des villes ?
QP : C’est une question qu’on s’est posée puisque on a hésité entre deux localisations, soit plein centre à côté de la gare de Reims, soit en périphérie, à côté d’une gare qui s’appelle Champagne-Ardenne, qui est à 40 minutes de Paris, de la gare de l’Est à Paris. Et on a finalement décidé de s’implanter en périphérie, à côté de cette gare de Champagne-Ardenne. Pour la raison qui est que les gens en province, j’ai pas envie d’en faire une généralité, mais eux viennent au boulot, en voiture ou en covoiturage. Et c’était plus simple d’avoir des parkings pour nous en périphérie plutôt qu’en plein centre de Reims. Et puis ça nous a permis également d’investir dans des locaux plus spacieux qui seront plus agréables pour nos conseillers dans le temps. On est sur un métier qui est extrêmement exigeant et être au téléphone et au contact de clients comme toi, comme moi, tout au long de la journée, c’est un métier fatigant. Du coup, avoir des espaces de détente agréables, des endroits sur lesquels on peut se ressourcer, d’avoir une terrasse sur laquelle on peut passer des bons moments de célébration en équipe, c’est extrêmement important et donc c’est ça aussi qui a fait la différence. C’est vraiment la taille et la modernité des locaux qu’on pouvait avoir dans cette dans cette zone de Bezannes.
GP : Vous êtes arrivés à combien ? J’imagine qu’on anticipe en prenant ces locaux, vu votre rythme, une croissance assez incroyable ?
QP : Oui, parfaitement. On va avoir un site à dimension humaine, c’est à dire qu’on vise une centaine de personnes sur ce site là. On est arrivé à combien? On est arrivé à une petite dizaine de personnes parce qu’on a eu la chance d’avoir des conseillers qui travaillaient sur le site de Paris, comme notre directeur de site Alexis, qui ont été embarqués dans cette histoire là de Papernest et ont voulu nous suivre à Reims. Ils avaient envie d’un changement de vie, tout simplement. Et du coup, ils nous ont suivis en faisant le transfert de Paris à Reims. On les a accompagnés bien évidemment. Mais donc, pour répondre à ta question, au départ, le site de Reims, c’est une petite dizaine de personnes. C’est les historiques du site de Paris qui sont venues nous aider à ouvrir le site de Reims. Et puis, très vite, on a recruté des gens pour accompagner cette croissance là. Aujourd’hui, le site de Reims, c’est 70 personnes et comme je te l’ai indiqué, on vise de monter à 100-120 personnes courant année 2022.
GP : Le jour où vous êtes 200. Vous faites comment alors ? Vous avez prévu cette croissance déjà ?
QP : On a un autre site à Barcelone, qui est également là pour accueillir la croissance. On a déménagé très récemment dans des nouveaux locaux à Barcelone. Donc l’immobilier, c’est déjà une sacrée histoire chez Papernest. Et du coup, on a la place dans nos locaux de Barcelone, dans lequel je suis aujourd’hui d’accueillir également la croissance, que ce soit pour d’autres marchés français, espagnol ou italien.
GP : Alors justement, c’est intéressant de comparer l’implantation. Ça s’est passé ? Vous avez vu les mêmes écueils, les mêmes bonnes surprises, mauvaises surprises en arrivant en Espagne ?
QP : C’est différent. La raison pour laquelle on a décidé de s’implanter à Barcelone il y a peu plus de trois ans est différente de la raison pour laquelle on a choisi de s’implanter à Reims. C’était à un moment de croissance extrêmement fort et une volonté d’avoir une première implantation à l’international en terme de marché. Et le marché qu’on visait après la France, c’était l’Espagne et donc c’était tout naturel de se dire, on va aller s’implanter en Espagne. C’est plus facile de trouver des Espagnols en Espagne que en France. Et en revanche, trouver des Français en Espagne, à Barcelone, c’est n’est pas facile, mais ça se fait. Il faut savoir que la communauté française est la deuxième communauté après les Espagnols et les Italiens à Barcelone. Donc c’est pour ça qu’on a choisi Barcelone il y a maintenant trois ans. Et après, en terme de différence d’implantation, on n’était pas dans le même setup, c’est à dire qu’à Reims on est arrivés avec une personne qui connaissait déjà l’entreprise, en l’occurrence Alexis. Et donc ils connaissaient notre mode de fonctionnement. Là où, à Barcelone, on a d’abord cherché à recruter un directeur de site localement, qui connaissait le mode de fonctionnement en local, qui est différent des pratiques françaises, pour nous aider à aller au plus vite dans la création et le montage de ce site. Et puis après, on déroule le plan qu’on peut avoir dans le montage du site pour pouvoir être opérationnel le plus rapidement possible.
GP : C’est quoi du coup, la répartition des fonctions entre Paris, Rennes et Barcelone ? Ça marche comment ?
QP : À Paris, vous avez ce qu’on appelle les équipes strat’, une partie des équipes RH, les équipes marketing et des équipes ops mais qui sont un effectif bien moindre. Sur notre site de Reims, on est sur un site purement opérationnel, donc vous allez trouver essentiellement des experts et les managers qui sont au contact direct de nos clients au quotidien. Et à Barcelone où on a le gros des effectifs, vous allez retrouver une belle population de nos effectifs opérationnels et également des équipes marketing et sales sur ce site là. Le site de Barcelone a fait des émules avec des transferts de Paris vers Barcelone. Pour des raisons de qualité de vie, on voit de plus en plus de Français qui viennent s’implanter ici à Barcelone, et c’est le cas également avec nos effectifs internes où on a des demandes de personnes qui souhaitent changer de style de vie et venir s’implanter ici en Catalogne.
GP : Du coup, sur les recrutements, vous avez des profils différents entre Reims et la Catalogne ? Qu’est ce que vous recherchez et quel est l’intérêt d’être sur ces marchés de l’emploi ?
QP : Ce que l’on aime bien chez Papernest, c’est se challenger et se challenger aussi en interne. Avoir deux sites, ça permet déjà de challenger la performance et de voir quand un site va mal. L’autre peut permettre de compenser une mauvaise passe qu’on peut avoir sur un site ou au contraire, quand on a deux sites qui performent extrêmement bien, ça permet de se tirer la bourre entre les deux sites. Après, en terme de ciblage et de population qu’on peut avoir sur la différence entre opérationnels, c’est vrai que c’est assez différent entre les deux sites puisqu’à Barcelone on va être, je parle pour le marché français sur une population qui est davantage “de passage” entre guillemets. Mais on a une population étudiante un peu plus forte à Barcelone, comparé à Reims où on a des gens avec une moyenne d’âge un peu plus âgés. À Reims, où on est à 27 ans de moyenne d’âge, là où à Barcelone, on est plus proche des 24 ans. Donc, dans la composition du site, on a une maturité plus forte sur notre site de Reims et on a une un attachement à l’entreprise. Le temps nous le dira, mais je pense un petit peu plus long sur le site de Reims comparé à Barcelone où structurellement, les gens viennent à Barcelone après leurs études pour passer un an et avoir une qualité de vie et être hyper sympa et travailler pour pouvoir s’amuser à côté.
GP : Justement, tu parlais d’attachement. Comment vous faites à 900 pour transmettre ces valeurs, pour créer un esprit d’équipe sur plusieurs sujets ?
QP : C’est des belles problématiques qu’on adresse peut-être pas depuis le début. Parce qu’effectivement c’est venu avec la création de ces nouveaux sites là. On est en train de beaucoup évoluer sur ce sujet là. Déjà, en terme de communication, on met en place des événements réguliers de communication pour partager des victoires comme les challenges à relever tous ensemble au sein de la boîte. Et donc ça, ça passe par de la visio, par des événements en local, qu’on en démultiplie sur chacun des sites. Ça se fait également par la culture. On essaye de transmettre la culture Papernest à l’ensemble des collaborateurs qui nous rejoignent. On a une culture relativement forte au niveau du partage de la connaissance et donc ça, on essaye de le transmettre partout sur chacun des sites, c’est à dire quand on croit fortement à l’apprentissage partagé, c’est à dire par les autres. C’est à dire que tu vas nous rejoindre, on va t’accompagner. Ton manager va t’accompagner, mais pas seulement ton manager. Des personnes d’autres équipes vont t’accompagner, vont partager les connaissances qu’ils ont pu avoir parce qu’on croit vraiment à ce à ce “share” des compétences, par le partage des connaissances. L’ambition, on la retrouve également. C’est une de nos valeurs fortes. Avec l’ambition, on la retrouve à tous les niveaux et les personnes qui travaillent chez Papernest. Pour le coup, je pense que ça se ressent très fort dans cette volonté de faire fois deux. C’est quelque chose qui revient chaque année dans les budgets. Et cette ambition là, on la retrouve aussi dans les budgets. On se challenge énormément et ça, tout le monde est animé par cette culture là. Et donc c’est un mélange de managers qui ressentent et transmettent cette culture là sur les différents sites et également de communication riche et beaucoup plus dense que ce qu’on pouvait faire par le passé.
GP : J’imagine que c’est un succès incroyable. Ça va vite et vous avez quand même quelques surprises quand vous arrivez à Reims, vous avez connu des écueils ? Si quelqu’un pense aussi à aller à Reims ou ailleurs, il doit s’attendre à des trucs ? Est ce que votre expérience peut vous servir ?
GP : Je vois que tu es bien renseigné. On apprend quand on monte des sites. Effectivement, on apprend. On a monté le site de Barcelone il y a trois ans et demi, on a monté le site de Reims il y a un an. Et effectivement, moi je pensais qu’en 2020, quand on quand on louait des locaux neufs dans l’immobilier, le sujet de la fibre et de l’Internet était un sujet qui était un non-sujet également. En fait, mais pas du tout. On a galéré pendant quatre mois à avoir un site qui puisse être fibré. Pendant quatre mois, on avait notre directeur du site qui, quasiment toutes les semaines, se rendait dans une boutique SFR Bouygues pour acheter des box 4G afin que nos conseillers puissent avoir Internet et conseiller au mieux nos clients. Donc pendant quatre mois, on a fonctionné sur des box 4G parce que on n’avait pas la fibre et le site n’était pas fibré et on a fait des pieds et des mains auprès de l’agence Invest in Reims, auprès de la région du Grand Reims pour qu’ils puissent venir fibrer rapidement notre local. On a mis quatre mois, aujourd’hui, on sait, nous voilà, c’est du passé. Mais pendant quatre mois, on a beaucoup souffert sur le sujet. Effectivement, ça nous apprendra pour le prochain site qu’on montera de bien le regarder parce que c’est pas un non-sujet.
GP : C’est assez incroyable en effet. On voit qu’une agence de développement qui fait super bien le job et ce sujet d’infrastructure. Quand je vois la puissance de ce que vous avez créé, vous arrivez à canaliser tous les contrats pour un client qui a peut être un peu de pouvoir d’achat aussi. Vous êtes dans une position centrale par rapport à plein de fournisseurs. Du coup, est ce que vous avez envie de devenir prescripteur ? Je m’explique. On voit une accélération avec ce covid des comportements citoyens, l’envie de mieux consommer. Est ce que vous, vous orientez vos clients vers de l’énergie verte ? Ou est ce que vous avez envie comme ça d’influencer la consommation de vos clients ?
QP : Alors naturellement, tu parles de l’énergie verte. C’est un sujet sur lequel on aime, on agit puisque naturellement, en fait, on demande d’avoir des offres d’énergie verte. Donc on a des partenaires fournisseurs qui sont vraiment spécialistes de l’énergie verte. Et naturellement, on vient proposer ces offres là aux clients. Après, il faut savoir cette énergie verte, ça coûte un peu plus cher, donc il y a des clients qui vont accepter. Il y en a d’autres qui vont refuser. Mais bien évidemment, ça fait partie du panel des offres qu’on peut qu’on peut offrir et qu’on met en avant auprès de auprès de nos clients.
GP : Si on vient un peu plus sur ton parcours, est ce que tu peux nous dire ce qui t’a amené à avoir ce super poste dans cette pépite française ?
QP : Écoute, moi et ça fait maintenant dix ans que je suis dans le milieu de la relation client et des opérations sédentaires. Auparavant, avant de rejoindre Papernest, j’ai évolué pendant cinq ans dans une magnifique boite française, pas forcément très connu du grand public puisqu’elle est plus axée B-to-B mais qui s’appelle Webhelp et qui a des valeurs au succès. Magnifique succès, qui a des valeurs extrêmement fortes et où j’ai appris le métier de la relation client dans cette boite là pendant cinq ans au sein d’une équipe dont je me remémore plein de beaux souvenirs, que ce soit en France, en Europe ou au Maghreb. Et donc, pendant cinq ans, j’ai appris ce métier de la relation client, de piloter des activités de commercial ou de service client. Et puis auparavant, j’ai fait mes armes sur le terrain à me lever entre 3 et 4h du matin dans la région bordelaise où j’allais dans les hypers et supermarchés d’Aquitaine pour gagner mes têtes de gondoles et mes parts de linéaires à vendre des produits pour cette belle boite qui s’appelle Danone et sur lequel je me suis éclaté également pendant deux ans.
GP : Que tu es passé du bordeaux à la champagne. Tu as choisi ton camp…
QP : Je suis à Barcelone maintenant, donc finalement, en termes d’équipes de foot, on peut faire mieux je pense.
GP : Alors toi, t’as fait le trajet Paris – Barça. Et pas l’inverse, tu es à contre courant. Mais tu as du coup plutôt Blaugrana ou plutôt PSG du coup ?
QP : j’ai été un fervent et je le suis encore, mais avec les années, la passion s’estompe un petit peu et sans doute aussi avec l’évolution que prend ce club là. Même pendant plus de sept ans, j’avais mon abonnement dans les clubs du Parc des Princes, sans même faire quelques petits déplacements en France ou en Europe. Donc le cœur est parisien et bien évidemment que je regarde avec un œil assidu les résultats du club de façon régulière.
GP : Pour toi, c’était plutôt le PSG de Patrick Colleter
QP : en tribunes, j’ai plutôt connu les années Anelka, Peter Lucas, Stéphane Dalmat.
GP : Ah oui, juste un peu après. À Barceline, comment tu trouves ton équilibre en qualité de vie ? Est ce qu’il y a du sport aussi à titre perso ou est ce qu’il y a autre chose dont tu profites ?
QP : Alors déjà ça fait trois mois que j’ai déménagé à Barcelone et pour rien au monde je changerais de choix. C’est vraiment un super choix. Je suis venu m’installer ici avec ma famille, on s’éclate au quotidien. La qualité de vie ? On la vie réellement et mon équilibre, je le trouve bien avec ma famille qui se plaît, s’épanouit ici. Et puis, personnellement, j’ai la chance d’avoir la mer à dix minutes en courant de chez moi, donc je cours régulièrement et je vais prendre mon bol d’air frais en allant courir au bord de la mer ou dans les montagnes qui sont également pas très loin de chez moi. Et puis on s’est fait une bonne bande de potes ici à se faire des foot le dimanche avec les Français et les Espagnols, à faire des matchs enflammés le dimanche après-midi.
GP : Quentin, je vais te laisser le soin de dire au revoir parce que je crois que c’est une de tes spécialités. Tu vas voir, je te fais un petit clin d’œil parce qu’en fait, tu sais qu’il y a une vidéo que je conseille où tu expliques comment dire.
QP : Bah écoutez, c’est très sympa cette vidéo. C’est une belle histoire puisque ça a été des belles rencontres avec des gens avec lesquels j’ai travaillé pour un fournisseur de téléphonie ou un journaliste, David Abiker, qui avait pas mal coaché sur ce montage sur scène. Et c’est être seul face à un public relativement large et pouvoir parler pendant 5 à 10 minutes tout seul devant le public. Et donc ouais, l’art du “au revoir”, c’est quelque chose que ben on essaye de faire, on s’efforce de faire chez Papernest, c’est à dire de faciliter les démarches, que ce soit aussi bien lors de la souscription que de la résiliation, puisqu’on accompagne aussi les gens sur la résiliation. Et je crois fermement au fait que la meilleure façon de fidéliser un client, c’est de mettre le moins de barrières et de barrage possible dans toute l’expérience qu’il peut avoir, que ce soit la souscription ou la résiliation. Parce qu’aujourd’hui les clients viennent, reviennent, repartent. Et si tu les lock sur la sortie, je pense que c’est plus compliqué de les faire revenir. Là aussi, ils savent qu’ils peuvent facilement se désinscrire pour mieux revenir plus tard. C’est une chance de pouvoir continuer à croître de façon sereine et habile. Donc l’art du devoir, pour moi, c’est extrêmement important de savoir le dire simplement pour pouvoir mieux se revoir plus tard.
GP : Bon ben Quentin, alors tout simplement au revoir et je rajouterai merci pour ton témoignage hyper éclairant. Toujours rafraîchissant et hyper inspirant de voir des croissances comme la vôtre.
QP : beaucoup et puis avec plaisir pour se rencontrer pour le pour le quatrième site qu’on ouvrira.
GP : On pourra vous aider sur l’immobilier.
QP : Parfait.
GP : Salut Quentin et merci.