C’est un parisien qui a toujours eu des racines dans le Sud Est de la France avec, dans un coin de sa tête, le rêve de partir s’y installer un jour. Jules Latournerie a franchi le cap avec sa femme et ses deux enfants et nous raconte son expérience. Un témoignage précieux si vous envisagez, comme Jules, une nouvelle vie à Marseille.
Pourquoi avoir choisi de vivre à Paris et pendant combien d’années y avez-vous vécu ?
Je suis né et ai grandi à Paris. Après mes études, j’y ai travaillé une dizaine d’années avant de prendre la décision de partir.
Pourquoi avoir décidé de quitter Paris ?
J’ai mes racines dans le Sud de la France. Mon père a grandi à Marseille, ma famille de son côté a toujours vécu dans la région. Petit, j’ai passé toutes mes vacances dans la Vallée des Baux et j’ai toujours eu dans un coin de ma tête l’envie de m’y installer. C’est en 2021 que j’ai eu le déclic. Nous venions de nous installer dans un nouvel appartement à Versailles le jour du 1er confinement que nous avons passé enfermé dans 75m2 avec 2 enfants de moins de 5 ans. Le besoin d’espace, de soleil et d’un mode de vie plus équilibré nous a décidés à franchir le cap.
Vous avez réussi à partir à Marseille alors ? Comment avez-vous géré la bascule professionnellement ?
Nous sommes installés à Marseille (13). en plein centre ville (6e arrondissement). Je fais le même métier qu’à Paris, dans le même secteur d’activité (immobilier d’entreprise) et au sein d’une entreprise très ambitieuse, Newton Offices. Il était hors de question pour moi de conserver mon emploi parisien en partant vivre ailleurs. Je voulais vivre l’expérience marseillaise à 100%, surtout pas garder un pied à Paris pour le travail en faisant des aller-retours réguliers qui m’auraient éloigné du quotidien de ma famille. Newton Offices a grandement contribué au succès de ce changement de vie. C’est ce nouvel emploi chez Newton Offices qui a déclenché notre déménagement en décembre 2020. J’y ai trouvé une nouvelle famille à Marseille avec des collègues bienveillants qui nous ont beaucoup aidé à nous installer et à nous intégrer.
Comment avez-vous abordé les choses pour oser franchir le pas ? Qu’est-ce qui vous a aidé ?
Nous connaissions très bien la région mais cela paraissait utopique pendant longtemps. Quand nous nous sommes décidés, les enfants étaient encore petits, ma femme était en reconversion… Nous nous sommes dit “Si on ne le fait pas maintenant, on ne le fera jamais”. Nous avions des amis à Marseille qui nous ont aidés à découvrir la ville autrement que pour les vacances, à nous familiariser avec les quartiers et même à trouver un emploi. Nous nous sommes très vite fait des amis, beaucoup plus facilement qu’en région parisienne. Les restaurateurs et commerçants de quartier sont très accueillants, les collègues et parents de l’école sont vite devenus des amis proches. La presse locale nous permet de dénicher des pépites (restaurants, boutiques, événements…) et aussi des entreprises intéressantes pour développer notre réseau pro. Le territoire bouge beaucoup économiquement, on sent une vraie effervescence avec énormément de projets et de nouvelles arrivées. On a le sentiment d’être au bon endroit au bon moment, et que dans 10 ans la ville sera encore plus belle !
Quitter Paris, partir vivre en région. Le bilan en une phrase ?
Pas mal de secousses pendant quelques semaines, mais le jeu en vaut la chandelle.
Qu’avez-vous gagné en quittant Paris ?
De la lumière, du sommeil et du temps passé avec ma famille. Je suis passé de 2h30 de trajet par jour en train/métro à 45 min aller-retour à pied, c’est probablement le changement le plus radical ! De manière générale, la région propose tellement de choses à faire à 1h à la ronde que nos weekends n’ont plus rien à voir. La plage le samedi matin, le déjeuner du dimanche en famille dans les Alpilles, les weekends à Aix-en-Provence, Monaco, Toulon, en Camargue… La présence de la gare TGV et de l’aéroport international simplifient les voyages que ce soit pour un weekend ou les vacances.
Changer de vie, gérer le changement d’emploi, trouver un logement, organiser le déménagement… Quelles leçons tirez-vous de cette aventure ?
Si c’était à refaire, nous nous installerions en location pour commencer afin de prendre le temps de vraiment découvrir le quartier. Nous avions une fenêtre de tir assez courte pour trouver à l’achat et une belle opportunité s’est présentée au moment de notre arrivée. Mais après 6 mois, nous avons à nouveau déménagé pour nous rapprocher de l’école (3e déménagement en 15 mois donc), ce qui a compliqué notre arrivée. Depuis, nous nous sentons très bien dans notre nouveau chez nous, mais ce projet d’achat a engendré énormément de stress inutile pendant une période déjà éprouvante. Un déménagement à 800 km en cours d’année avec 2 enfants encore petits, c’est du sport. Déménager dans un appartement meublé pour les premiers mois nous aurait grandement simplifié la vie.
Baisse de salaire, prix de l’immobilier, coût de la vie… Quels sont les retours côté finances ?
L’immobilier est moins cher qu’en région parisienne bien sûr, nous avons aujourd’hui deux fois plus de surface qu’à Versailles tout en étant en plein centre ville de Marseille. Mais la vie reste aussi chère qu’à Paris pour tout le reste (restaurants, loisirs, sorties…). Il faut aussi anticiper un budget voiture, que ce soit à l’achat ou en location ponctuelle, pour profiter vraiment de ce que la région a à offrir.
Quels conseils donneriez-vous aux parisiens qui réfléchissent à changer de ville et de vie ?
Il faut se lancer, écouter les signes et suivre les alignements de planètes. Quand le chemin commence à se tracer et que le timing est bon, il faut y aller !
“Quitter Paris, c’est…”
Quitter Paris, c’est la meilleure décision que j’ai jamais prise.
Merci à Jules pour son témoignage !